Notre homme à Khartoum

Le Soudan est en proie à des conflits politiques et économiques. Comme si cela ne suffisait pas, la pandémie de COVID-19 et l’hyperinflation sont venues s’ajouter au printemps 2020. Gyalzur Tsewang Dorje, ILO détaché à Khartoum, est venu en aide aux autorités locales. Il raconte…

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Retour des travailleurs migrants

« Du fait de la morosité de la situation politique et économique dans leur pays, de nombreux Soudanais étaient partis chercher du travail en Égypte, en Arabie saoudite et dans les États du Golfe ces dernières années. Avec la pandémie de COVID-19, nombre d’entre eux ont perdu leur emploi et ont décidé de rentrer chez eux. Comme ils ne pouvaient pas nécessairement se payer le voyage, l’État a organisé des vols de rapatriement – y compris pour les citoyens soudanais qui se trouvaient dans ces régions pour d’autres raisons. »

« L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) s’est, en accord avec le SEM, rapidement mise en contact avec l’ambassade suisse à Khartoum pour proposer de l’aide. L’accent a été mis sur l’élaboration d’un plan de protection et d’hygiène, ainsi que sur le soutien des candidats au retour. Il s’agissait en particulier d’informer sur les mesures de quarantaine, et de distribuer des produits d’hygiène et des équipements de protection. La tâche était complexe, car il fallait mettre en place le système d’aide rapidement et le coordonner avec les autorités locales. La situation sur place était assez chaotique et stressante – mais compte tenu des circonstances, tout a plutôt bien fonctionné. »

Un état toujours critique

« Les mesures d’hygiène à l’arrivée aux aéroports de Khartoum et de Port-Soudan, au port de Suakin et aux postes de frontière avec l’Égypte ont pu être initiées et mises en œuvre efficacement grâce à notre aide. La situation sanitaire au Soudan n’en est pas moins restée critique dans la seconde moitié de l’année, les infections progressant dans de nombreuses régions du pays. Le système de santé, déjà peu développé avant la pandémie, est sous tension. Les difficultés économiques et l’inflation compliquent un peu plus encore la situation. Nous continuons d’apporter notre soutien en espérant bientôt une accalmie. »

Impressions de la Tunisie

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Impressions du Soudan

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Situation en Tunisie

La Suisse et la Tunisie ont conclu en 2012 un partenariat migratoire, aujourd’hui éprouvé. La propagation du coronavirus a mis notamment les quelque 60 000 migrants tunisiens présents sur le territoire suisse à rude épreuve. Sans statut de séjour légal, la plupart travaillent dans le secteur informel. Le confinement ayant duré plusieurs mois, ils ont été privés de revenus pendant une longue période. Dans le cadre d’un projet mis en œuvre par l’OIM, la Suisse a octroyé à partir de la mi-2020 des aides financières à 2200 migrants vulnérables, pour une durée de douze mois. Ces aides permettent de faire face aux dépenses de base (produits alimentaires et alimentation pour les nourrissons, paiement des loyers, achat de médicaments). L’objectif est d’atténuer les impacts humanitaires et économiques négatifs de la pandémie sur cette catégorie de personnes. Le projet est en accord avec la politique extérieure de la Suisse en matière de migration relative à la route de la Méditerranée centrale. L’engagement en Tunisie contribue à dissuader les candidats de s’aventurer dans une traversée périlleuse de la Méditerranée et ainsi à réduire la migration irrégulière en Europe et en Suisse.

Situation en Bosnie

La Suisse fournit depuis 2018 une aide humanitaire pour les migrants échoués en Bosnie. Dans le cadre de la prévention du coronavirus, le SEM a contribué en 2020 à une amélioration des conditions d’hygiène dans des centres d’accueil pour migrants en distribuant du matériel de protection et en installant des distributeurs de gel hydroalcoolique. Il a par ailleurs lancé, en coopération avec Caritas, un projet destiné à améliorer les conditions de vie des migrants à l’intérieur et à l’extérieur des centres.