« Le soutien apporté par les RH a été très apprécié. »

https://migration.swiss/admin/entries/seiten/54-die-psychologische-unterstuetzung-wurde-enorm-geschaetzt?site=fr#Meret Stoppia-Staub (cheffe de la Section RH) et Thomas Weder (chef du Service Développement du personnel et de l’organisation) ont été parmi ceux qui, en première ligne, ont dû gérer les bouleversements occasionnés au SEM par l’éclatement de la pandémie de coronavirus.

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MS : Thomas, tu te rappelles du confinement et de ses conséquences ?

TW : Bien sûr ! Au début, nous n’avons pas voulu y croire, puis nous avons été un peu dépassés par les événements. C’est lorsque le gouvernement a explicitement demandé aux gens de rester chez eux que nous avons pris conscience de la gravité de la situation.

TW : Quelles ont été les décisions prises par le comité directeur du SEM ?

MS : Nous avons immédiatement réagi : dès la mi-mars, nous avons instauré le télétravail pour le plus grand nombre de collaborateurs possible. Bien sûr, les premières semaines ont été assez chaotiques : il a fallu établir des règles et créer de toutes pièces des procédures claires. Nous avions également besoin d’un plan de protection. Nous en avons élaboré un sans modèle ni aide extérieure !

MS : Qu’est-ce qui t’a le plus impressionné ?

TW : Le fait que le SEM a continué à bien fonctionner malgré la crise et que le « partage en deux » de nos effectifs n’a pas posé de problèmes particuliers. Il ne s’est heureusement pas creusé de fossé entre les collaborateurs qui travaillaient depuis chez eux et ceux qui, « au front », faisaient tout pour maintenir un bon niveau de prestations. Chacun a véritablement fait preuve d’un grand engagement.

TW : Quel événement t’a le plus marquée en 2020 ?

MS : La fermeture des frontières et la gestion des montagnes de demandes que nous avons alors reçues. Au Domaine de direction Immigration et intégration, c’était l’état d’urgence. La solidarité entre les collègues a été formidable et les collaborateurs ont travaillé d’arrache-pied pendant plusieurs semaines pour répondre en temps utile aux demandes les plus urgentes.

MS : Qu’est-ce que tu retiendras de cette période ?

TW : Le fait que la culture de confiance s’est renforcée et que le télétravail a fait ses preuves. Les cadres ont dû encadrer leurs équipes à distance, sans qu’il y ait eu de phase d’essai au préalable. Pour beaucoup, cela n’a pas été facile au début. Nous avons proposé notre soutien, au moyen de modules de conduite du personnel et de coaching en ligne. Ces offres ont été particulièrement appréciées.

TW : Quelles ont été les premières mesures que tu as initiées ?

MS : Les six à huit premières semaines, nous avons surtout été occupés à élaborer le plan de protection, parallèlement aux affaires courantes. Nous avons également dû répondre à de nombreuses questions des collaborateurs et conseiller les supérieurs hiérarchiques. Nous avons par ailleurs très rapidement publié des informations sur l’intranet pour permettre à tous les sites du SEM d’avoir accès aux données les plus actuelles.

MS : Quel a été pour toi l’événement-clé de l’année ?

TW : Un événement de groupe avec 50 collaborateurs du SEM à la fin de l’été au centre Paul Klee. C’était très impressionnant et très touchant de voir les participants évoquer ouvertement leurs craintes et leurs problèmes liés au home office ou à la pandémie, par exemple l’isolement ou le télétravail avec de jeunes enfants ou des adolescents à la maison. En même temps, malgré toutes ces difficultés, les collaborateurs semblaient très confiants.

TW : Que se passera-t-il lorsque les règles seront assouplies ?

MS : Cela fera surgir de nouveaux questionnements. Qui pourra ou devra retourner travailler au bureau ? Selon quels critères les priorités seront-elles fixées ? À quelle fréquence les collaborateurs pourront-ils retrouver leur poste en présentiel ? Qu’en sera-t-il des déplacements ? Y aura-t-il des règles différentes selon que les collaborateurs sont vaccinés ou non ? Nous sommes déjà en train de nous préparer aux différents scénarios. Mais nous attendons bien sûr les décisions du Conseil fédéral et les éventuelles réglementations de l’Office fédéral du personnel.

MS : Qu’est-ce qui, selon toi, fonctionne bien en télétravail et qu’est-ce qui ne fonctionne pas ?

TW : Les collaborateurs assument dans l’ensemble plus de responsabilités, ce qui est très positif. Ils s’en tiennent par ailleurs globalement aux règles qui ont été définies. Ils sont aussi nombreux à faire preuve de créativité, à essayer de nouvelles choses et à expérimenter différentes formes de collaboration virtuelle. La résolution des conflits est, par contre, assez difficile. Ça ne fonctionne pas par Skype ou par courriel.

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« Les collaborateurs assument dans l’ensemble plus de responsabilités, ce qui est très positif. » – Thomas Weder

TW : Qu’est-ce qui manque le plus aux collaborateurs ?

MS : Sans doute la sensation d’appartenance au groupe et les contacts spontanés sur le lieu de travail : les repas pris à la cantine, la bière de l’afterwork, les apéritifs improvisés ; en d’autres termes, le partage d’expériences et les possibilités de contact qu’offre un quotidien de bureau. Nos cercles relationnels se réduisent : pour contrer ce phénomène, nous ne devons pas hésiter à contacter nos collègues spontanément, même sans raison particulière.

MS : Qu’as-tu remarqué d’autre ?
TW : De plus en plus de collaborateurs se posent des questions existentielles. Mon travail est-il le bon ? Où en suis-je et quels sont mes objectifs ? Quelle suite puis-je envisager pour ma carrière ? Le bilan professionnel fait déjà partie de notre offre de prestations, mais nous allons le développer.

TW : De quoi te réjouiras-tu quand le virus aura été vaincu ?

MS : Je me réjouis de pouvoir retrouver les collaborateurs – et prendre dignement congé du secrétaire d’État Mario Gattiker. Et de retrouver davantage de légèreté dans mon quotidien !

MS : Ta conclusion personnelle pour l’année passée ?

TW : Je trouve ça formidable que les collaborateurs accueillent favorablement toutes les nouveautés et qu’ils s’estiment capables de les gérer. Ce sont autant d’expériences qui contribuent à un changement de culture et au développement du SEM.

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« Je me réjouis de pouvoir retrouver les collaborateurs. » – Meret Stoppia-Staub