Oleksandr Partyshev a désormais trouvé ses marques. Il suit des cours de français et d'allemand et s'est déjà lié d'amitié avec plusieurs jeunes de son âge. Il a même pu rendre visite à sa famille. « J'ai eu la chance exceptionnelle de pouvoir passer deux semaines à Kiev récemment. Et l'année dernière, mon père est venu me voir en Suisse. Je dois quand même avouer que c'est très douloureux d'être séparé en permanence de ma famille. »
Sa nouvelle famille d'accueil lui offre une aide précieuse. « Caroline et Gérard m'ont accueilli comme si j'étais leur propre enfant. » Son regard se porte sur les Alpes bernoises. La vue sur le Plateau bernois depuis la fenêtre de sa chambre est grandiose. Certes, Oleksandr Partyshev est loin de ses proches, mais il ne manque de rien ici. « J'ai aussi la chance que Gérard soit manager sportif et puisse me conseiller comme il le fait. »
Lorsque le couple Scheidegger entend parler d'Oleksandr, il n'hésite pas une seconde. « Andreas Jenzer, de l'écurie Jenzer Motosport, m'a demandé fin février si nous pouvions accueillir un pilote de course ukrainien. Comme nous n'avons pas d'enfants et que nous ne manquons pas de place, nous avons accédé à sa demande avec plaisir. Nous n'avions aucune idée de ce qui nous attendait » déclare Gérard Scheidegger. Pour un manager sportif expérimenté comme lui, le fait qu'Oleksandr soit un sportif constituait clairement un atout. « J'encadre et j'accompagne des jeunes sportifs depuis des années, évidemment ça crée des synergies. Nous essayons de créer le meilleur environnement possible et de répondre aux besoins d'Oleksandr. » Pour Caroline et Gérard Scheidegger, la vie commune est devenue quelque chose de naturel.
Les Scheidegger sont agréablement surpris par la facilité et la rapidité avec lesquelles Oleksandr s'est intégré : « Oleksandr est un jeune homme humble, facile à vivre et serviable. Il partage parfaitement nos valeurs. » L'ancien manager de hockey sur glace (directeur sportif à Davos, Langnau, Bienne et Lausanne) est également ravi que son protégé nourrisse de grandes ambitions. « On voit bien que le sport fait partie de lui. Je me réjouis de voir qu'il a de grands projets et qu'il veut arriver au sommet. » Le sommet pour Oleksandr, c'est la Formule 1 : « Je sais que ça ne sera pas facile, ne serait-ce que d'un point de vue financier » ajoute Oleksandr, « mais oui, ce serait bien sûr mon plus beau rêve. » Et si ça ne marche pas, Oleksandr Partyshev a déjà un plan B en tête : « Je souhaite continuer à évoluer – à l'école comme au travail. Et j'aimerais, quoi qu'il arrive, pouvoir en faire profiter mes parents. » Un instant plus tard, et Oleksander est déjà sur son vélo, en route pour son prochain cours d'allemand.