Dans
ce domaine aussi, nous nous trouvons dans une situation très différente
de celle d'il y a dix ans. En 2014, nous avons lancé, en collaboration
avec les cantons, les programmes d'intégration cantonaux (PIC), qui
permettent d'exploiter et d'encourager le potentiel des migrants de
manière plus ciblée et uniforme. En réponse à la crise des réfugiés de
2015, nous avons complété les programmes d'intégration cantonaux de 2018
par l'Agenda Intégration Suisse, lequel vise à ce que les réfugiés et
les personnes admises à titre provisoire en particulier puissent prendre
pied rapidement et durablement dans notre monde de la formation et du
travail. À cet effet, la Confédération a majoré le montant du forfait
d'intégration. En contrepartie, les cantons suivent un processus
d'intégration valable pour tous. Il doit s'amorcer tôt et comprend une
évaluation complète du potentiel, un accompagnement continu ainsi que
des mesures garantissant que les personnes concernées apprennent
rapidement l'une de nos langues nationales et peuvent bénéficier
d'offres de formation. Notre objectif commun est que deux tiers des
jeunes suivent un apprentissage après cinq ans et que la moitié des
adultes soient intégrés dans le marché du travail après sept ans. En
complément, la Confédération a lancé, en collaboration avec les cantons
et les organisations du monde du travail, les préapprentissages
d'intégration, qui préparent les jeunes de manière ciblée à un
apprentissage professionnel. Les premiers résultats sont prometteurs. En
effet, environ deux tiers des participants ont trouvé une place
d'apprentissage au cours de la première année.
Nous
investissons beaucoup d'argent dans ces mesures d'intégration, mais
nous en économiserons beaucoup plus dans le domaine social si, après un
certain temps, les bénéficiaires peuvent subvenir à leurs besoins et à
ceux de leurs proches.