Des conseils au réconfort

« Lorsque le confinement a été décrété à la mi-mars 2020 et que les frontières ont été fermées, le SEM a reçu chaque jour des centaines courriels et appels de citoyens inquiets qui souhaitaient s’informer sur les modalités de franchissement des frontières. Nous croulions littéralement sous les demandes – les collaborateurs travaillaient même le soir et les week-ends.

Une histoire qui m’a particulièrement touchée est celle d’une Tessinoise dont le mari travaillait pour le gouvernement italien à Jakarta et qui était bloqué là-bas en raison des restrictions d’entrée sur le territoire suisse. Anesthésiste dans un hôpital, cette femme ne pouvait plus s’occuper de son jeune fils parce qu’elle était tout le temps réquisitionnée. Un cas de rigueur classique, parce qu’elle était un élément essentiel du système de santé. Cette histoire m’a émue, car je suis moi-même mère de deux enfants en bas âge, et que j’imaginais très bien ce que cette personne pouvait ressentir. Il m’est parfois arrivé d’éclater en sanglots après un échange téléphonique. Finalement, après d’innombrables concertations, son mari a pu rentrer en Suisse.

Ce cas n’est que l’un des nombreux que nous avons eu à traiter. Les personnes qui nous appelaient, tout comme nous-mêmes au Help Desk étions assez désemparés, nous ne savions parfois pas comment la situation allait se dénouer. Avec la cellule de crise, de nouvelles structures ont été créées, les processus se sont améliorés et de nouvelles ressources ont pu être mobilisées. Tout a heureusement fini par s’apaiser. Aujourd’hui, nous avons suffisamment de temps à consacrer à chaque demande. »